Atelier bien vivre alimentaire

Atelier-alimentaire-1
2017
Année de création
4
Co-animateurs
200
Personnes touchées

L’atelier bien vivre alimentaire explore de nouvelles voies visant à faire de l’alimentation un véritable levier de la Transition écologique, sociale et démocratique.

Dans cette perspective, nous abordons l’alimentation non pas comme un produit, mais comme un vecteur de création de valeur multifonctionnelle, qui renvoie à des enjeux aussi fondamentaux pour la vie humaine et sociale que le plaisir et la santé, la culture et le lien aux autres, le rapport au vivant, ou encore l’émancipation des personnes.

De ce point de vue, il s’agit moins de penser en termes de filière alimentaire, que de créer les conditions d’émergence d’écosystèmes coopératifs territorialisés visant à progresser au sein d’un bassin de vie sur les différentes dimensions du “Bien Vivre Alimentaire”.

Les membres de l’atelier sontengagés dans des projets concrets liés aux enjeux du Bien Vivre Alimentaire, qu’ils soient porteurs de projet (Anges Gardins, projet CARMA, Ferme urbaine du Trichon, Réseau Cocagne…), accompagnateurs ou intervenant-chercheurs (ATEMIS, SaluTerre), ou représentants d’institutions publiques (ADEME).

1 – Soutenir les personnes qui mènent ou souhaitent engager des projets dans une perspective de Bien Vivre Alimentaire

2 – Renforcer les dynamiques de coopération entre les acteurs intéressés par le sujet (porteurs de projets, réseaux, accompagnateurs, chercheurs, et acteurs publics engagés)

3- Produire et diffuser de nouvelles connaissances sur les enjeux liés à l’alimentation durable, en prenant appui sur le référentiel de l’EFC

Les travaux menés dans le cadre de l’atelier Bien Vivre Alimentaire se diffusent également à travers l’activité de ses membres. À titre d’illustration, ils ont contribué à l’émergence d’un Lab EFC Cocagne (Réseau Cocagne/Atemis/IE-EFC), au lancement d’une dynamique autour du Bien Vivre Alimentaire au sein de la ville de Marica (Brésil), et alimentent au quotidien les projets de chacun.

1- Penser “solution intégrée” et encastrement de la valeur

La capacité à progresser sur les différentes facettes du Bien Vivre Alimentaire (plaisir, santé, convivialité, culture, écologie, émancipation) suppose de concevoir les activités mises en oeuvre de manière intégrée. Par exemple, la production et la distribution de légumes en agriculture biologique est une condition nécessaire, mais non suffisante pour générer des effets sur la santé des personnes. Encore faut-il pouvoir y avoir accès facilement (d’un point de vue géographique et monétaire), apprendre à les cuisiner, disposer de certains équipements, réussir à y consacrer du temps, y trouver un intérêt et une forme de plaisir… 

C’est en agissant de manière intégrée sur ces différents plans, c’est-à-dire en même temps et dans le même mouvement, que les effets visés peuvent s’encastrer les uns aux autres, enrichir la valeur créée pour les mangeurs et les acteurs du territoire, et ouvrir de nouvelles perspectives de financement.

2- Partir des initiatives locales et chercher à embarquer les acteurs dans un projet de territoire

Le contenu des solutions intégrées à concevoir pour progresser autour du Bien Vivre Alimentaire ne peuvent être déterminées à l’avance. Elles doivent être conçues en fonction des spécificités du contexte local, des initiatives préexistantes, mais aussi des envies, besoins et ressources des acteurs qui souhaitent s’engager dans une telle démarche. Cela suppose, pour ceux qui souhaitent jouer un rôle moteur, de s’intéresser aux dynamiques territoriales à l’oeuvre et de chercher à embarquer de nouveaux acteurs autour d’un projet de territoire désirable aux regards des attentes sociétales qui s’expriment au sein du bassin de vie.

3- Créer les conditions de la coopération et développer les ressources immatérielles

Articuler différents enjeux portés par différents acteurs du territoire ne va pas de soi. Cela suppose de prendre en compte, dans l’action, les contraintes de l’autre pour lui permettre d’agir au service du projet partagé. Cette prise en compte est la condition du développement de la confiance, de l’émergence de nouvelles compétences, du renforcement de la pertinence de l’offre de service faite au territoire et de l’organisation du travail. 

Pour développer ces ressources immatérielles clés une attention particulière doit être portée aux effets de l’activité de travail sur les personnes qui s’y engagent. Le développement de la coopération nécessite une organisation réflexive.

4- Bâtir des écosystèmes coopératifs territorialisés dans une perspective d’émancipation

Le développement de telles dynamiques suppose d’inventer de nouvelles formes entrepreneuriales impliquant des entreprises, des collectivités, des associations, et des citoyens, qui s’engagent au service d’un projet partagé. À travers cet engagement c’est bien de l’émancipation de ces acteurs dont il s’agit. En s’impliquant dans la mise en oeuvre du projet, ils cherchent à sortir d’un rapport de domination et de concurrence entre acteurs. Ils luttent contre l’aliénation en s’appropriant, dans l’action, une meilleure compréhension et connaissance des enjeux de leur territoire. Enfin ils s’affranchissent d’une forme d’exploitation en devenant partie prenante de l’évaluation et du pilotage du projet auquel ils concourent. Autrement dit, il s’agit de bâtir ce que nous appelons des écosystèmes coopératifs territorialisés.

Le référentiel “Bien Vivre Alimentaire” réalisé par l’atelier est en libre accès. Que vous soyez porteur de projet, accompagnateur, organisme d’intermédiation, élu local ou professionnel au sein d’une institution, la lecture de ce document peut constituer un premier pas pour vous approprier l’approche proposée à travers l’Économie de la Fonctionnalité et de la Coopération.

L’appropriation du référentiel passe également (et même principalement) par le fait de partager son expérience et de la mettre en discussion avec les acteurs déjà engagés dans de telles dynamiques. De ce point de vue, n’hésitez pas à prendre contact avec nous. Des temps de revue de projets sont programmés tout au long de l’année au sein de l’atelier, afin d’aider les participants à penser la suite de leur projet et enrichir, chemin faisant, le référentiel.

>> Référentiel Bien Vivre Alimentaire : Entreprendre avec l’Économie de la Fonctionnalité et de la Coopération

>> Emission : Ecopôle Alimentaires – une contribution d’économie solidaire pour le monde d’après (cycle travail et transitions)

>> Site ressource : Ecopôles alimentaires

Wébinaire Transition Alimentaire Territoriale

Dans ce wébinaire, nous expliquons comment les acteurs des territoires peuvent repenser l’alimentation dans une perspective de transition écologique, sociale, démocratique…

Nous montrons qu’en sortant d’une logique de filière (production, transformation, distribution), il devient possible d’envisager les questions alimentaires comme un levier systémique à l’échelle du territoire : santé, éducation, emploi et insertion, aménagement,…

Pour illustrer ces propos découvrez les témoignages de :
👉 Timothée Huck, Directeur des Jardins de la voie romaine, Réseau Cocagne (Loiret)
👉 Pierre Wolf, Coordonnateur du projet de Ferme urbaine du Trichon, Roubaix (Hauts-de-France)

🔑 Les clefs de lecture du référentiel de l’Économie de la Fonctionnalité et de la Coopération sont données par Brian Démas et Thierry Debuc afin d’étayer ces différents témoignages.

Atelier bien-vivre alimentaire

L’atelier se réunit environ cinq fois par an depuis 2017. Il est présidé par Dominique Hays (Anges Gardins) et Christian Du Tertre (ATEMIS). Thierry Debuc et Brian Démas (ATEMIS) contribuent également au pilotage et à l’animation de l’atelier.